Archive d’étiquettes pour : Recyclage

Non aux déchets, oui à la réparation !

L’Europe veut obliger les fabricants à réparer les appareils électriques pour une durée de 10 ans. Le droit à la réparation devrait rendre l’économie plus durable.

Actuellement, seule la période de garantie légale de deux ans s’applique, période durant laquelle les fabricants doivent réparer ou remplacer, gratuitement, un appareil défectueux. La Commission européenne a formulé une proposition visant à étendre cette période pour les ordinateurs, les smartphones et les appareils ménagers à au moins cinq ou dix ans, en fonction de la durée de vie normale du produit. Toutefois, après deux ans, le coût de la réparation sera à la charge du consommateur. Un formulaire obligatoire fournit toutes les informations pratiques sur la réparation, sa durée et son prix. L’Europe espère ainsi que les citoyens choisiront de réparer leur appareil plutôt que de le remplacer.

Le recyclage, une évidence pour le climat

Si le monde recyclait et compostait plus intelligemment, les émissions de CO2 du secteur des déchets diminueraient de 1,4 milliard de tonnes par an.

Le secteur des déchets est responsable d’un cinquième des émissions mondiales de méthane, un gaz à effet de serre plus nocif que le CO2. Selon un rapport de l’ Alliance mondiale pour les alternatives aux incinérateurs, un organisme de surveillance des déchets qui préconise des alternatives à l’incinération, le secteur pourrait réduire ses émissions de 84 % en recyclant et en compostant mieux. En chiffres, cela représente l’équivalent de 1,4 milliard de tonnes de CO2, soit comme si tous les véhicules des États-Unis cessaient de rouler pendant toute une année. Pourtant, selon l’organisation, les plans climatiques ne prennent pas suffisamment en compte ces méthodes de transformation alternatives.

Recycler pour réduire ses impôts

Depuis 20 ans déjà, La localité espagnole de La Nucia mise à fond sur la durabilité.

Les habitants qui recyclent leurs déchets au maximum bénéficient d’une réduction d’impôts. À La Nucia, une petite ville de montagne située dans l’arrière-pays de la Costa Blanca en Espagne, on joint les gestes à la parole. Les habitants qui recyclent suffisamment de papier et de carton, de verre et de PMC, peuvent recevoir jusqu’à 30% de réduction sur la taxe communale sur les ordures ménagères. Et ce n’est qu’une mesure parmi d’autres.

Ainsi, les habitants peuvent recharger gratuitement leurs véhicules électriques aux bornes publiques. Même si les voitures ne sont pas les bienvenues dans la vieille ville : le centre est piétonnier. En équipant les bâtiments publics de murs épais, qui stockent la chaleur et garantissent la fraîcheur intérieure, l’air conditionné ne doit être branché que quelques heures. Cette politique a valu à La Nucia de décrocher déjà plusieurs prix d’architecture.

Matériel de bureau fait de mégots

Bruxelles est en train de gagner la bataille contre les mégots de cigarette. En 2020, la ville a recyclé près d’un million de mégots… qui se voient offrir une nouvelle vie au bureau.

Les mégots de cigarette jetés en rue ne constituent pas moins de 30% des déchets sauvages à Bruxelles. Il leur faut une quinzaine d’années pour se décomposer complètement. Un seul mégot rejeté à la mer (en passant par les égouts) pollue jusqu’à 500 litres d’eau. C’est néfaste pour le milieu marin parce qu’un mégot contient 4.000 composants chimiques. Un crève-cœur pour Bruxelles ! La ville a donc renforcé sa lutte contre les mégots, en gonflant les amendes et en plaçant des cendriers aux feux de signalisation. En 2020, Bruxelles a recyclé ainsi plus de 900.000 mégots.

L’entreprise We Circular les purifie et en fait des composants pour mobilier de bureau, comme des horloges, des sous-mains et des cendriers. Elle ne mégote pas sur le recyclage !

Recycler des ordinateurs portables pour le climat

En signant le Circular and Fair ICT-Pact, la Belgique s’est engagée à rendre les smartphones plus durables et plus éthiques. Ce secteur est en effet responsable d’un gros volume d’émissions de CO2.

Lancé par les Pays-Bas, le Circular and Fair ICT-Pact (CFIT) a ensuite été signé par la Belgique, mais aussi par l’Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Autriche et la Suisse. L’objectif de cet accord de collaboration est de rendre les smartphones et ordinateurs portables plus circulaires, plus durables et plus éthiques. S’il est vrai que la société ne se conçoit plus sans technologie, la production de tous ces appareils n’est pas sans retombées négatives. Le secteur est en effet responsable de 2% des émissions totales de carbone, une part qui ne cesse de croître.

« L’impact sur le climat, la disponibilité des ressources naturelles et l’environnement est réel », explique Zakia Khattabi, la ministre fédérale du Climat (Ecolo) qui a mis sa signature au bas du traité au nom de la Belgique. « En outre, le secteur est dépendant de ressources rares et non renouvelables, ce qui conduit parfois à des violations des droits humains et du travail. » En encourageant en commun la demande du marché à s’orienter vers les ordinateurs portables et smartphones circulaires, les signataires espèrent que leur production intégrera ces préoccupations.

Deuxième, troisième et quatrième vies

Hilde Crevits, ministre flamande de l’économie et de l’Innovation, lance également un appel en faveur du développement du recyclage. « évitez les déchets électroniques », a-t-elle conseillé lors d’une visite à CTG, une entreprise qui, chaque année, offre une nouvelle vie à 180.000 ordinateurs déclassés. Hilde Crevits veut que les particuliers et les entreprises, lorsqu’ils achètent des ordinateurs portables et smartphones, réfléchissent déjà à leurs deuxième, troisième et quatrième vies. « La Flandre est à l’avant-garde du recyclage d’autres matériaux. Nous voulons donc également l’être pour les appareils technologiques. »

Une idée pour vos vieilles chaises

Vous ne savez pas quoi faire de vos vieilles chaises ? Peut-être trouverez-vous l’inspiration sur la page Facebook de Jamy Ivens de Lokeren. Ce fan de vélo a eu l’idée de les peindre aux couleurs d’anciennes équipes cyclistes.

Une chaise marron-noire-blanche de Molteni ? Ou un exemplaire blanc-bordeaux de Faema ? Ou bien un modèle jaune-bleu IJsboerke ? Ces chaises rétro raviront à coup sûr les amoureux de la petite reine.

L’idée lui est venue après avoir déniché de vieilles chaises de café et il a réussi à combiner sa passion pour le vélo avec sa formation de peintre-décorateur

Vous êtes tenté ? Pensez alors à faire appel à l’expertise de la société Nnof, qui redonne une nouvelle vie au mobilier de bureau.

Plus de 100 bouteilles en plastique recyclable par A3

Si vous roulez au volant d’une Audi A3, vous n’y pensez peut-être pas, mais le siège dans lequel vous êtes assis est revêtu d’un tissu qui se compose de 45 bouteilles en plastique recyclable.

Quant au tapis de sol, il en contient 62.

Pour transformer ces bouteilles PET en textile de qualité, il faut d’abord les moudre pour obtenir un granulat qui va à son tour servir à fabriquer des fils résistants pour tisser des revêtements.

à l ’heure actuelle, il n’est pas encore possible de parvenir à un tissu composé à 100 % de matériaux recyclés, mais il atteint tout de même un niveau non négligeable de 90 %.

Dans les années à venir, Audi compte bien donner un autre coup d’accélérateur aux matériaux recyclés.

Donnez une seconde vie à vos bouchons

Vous vous cherchez encore une bonne excuse pour ouvrir une bouteille de vin ?

Vous pourriez peut-être invoquer comme argument le recyclage et la réutilisation du bouchon. En Flandre-Occidentale, la fédération environnementale locale et l’asbl Vlaspits fournissent même des boîtes de collecte.

Les bouchons ainsi recueillis sont, après avoir été triés et moulus, réutilisés pour produire des panneaux et des planchers de liège. Le liège présente des avantages considérables : c’est un bon isolant thermique et il peut aussi servir de matériau d’insonorisation.

Les bouchons peuvent encore être utilisés sous forme de billes comme rembourrage durable ou couvre-sol dans les pépinières.

Recyclage du plastique : la wallonie veut être première de classe européenne

La Wallonie veut jouer un rôle de premier plan dans le recyclage des déchets plastique. Elle ambitionne même de devenir le champion européen en la matière. Six nouvelles installations de traitement seront ainsi inaugurées d’ici 2021.

La problématique des déchets plastique est bien connue. Comme la plupart d’entre eux ne sont pas biodégradables, ils subsistent dans l’environnement sous forme de particules plus ou moins grandes et, parfois, ils aboutissent même dans la chaîne alimentaire.

Rien qu’en Europe, 25 millions de tonnes de déchets plastique sont produites chaque année. Jusqu’il y a peu, ils pouvaient en grande partie être exportés vers la Chine, mais ce pays n’est plus disposé à les accueillir.

L’Europe veut donc trouver une solution à cette montagne de déchets. Elle s’est fixé pour objectif de recycler 30 % des emballages plastique d’ici 2030.

C’est ici que la Wallonie entre en jeu. D’ici 2021, six nouvelles usines devraient traiter les films d’emballage, les bouteilles, les mousses isolantes et les déchets électriques. Suite à un appel à projets du gouvernement wallon, six projets ont finalement été sélectionnés sur les 25 proposés.

Les futures usines ont une capacité de recyclage totale de 156 000 tonnes de déchets plastique par an, qu’ils soient d’origine belge ou étrangère. On estime à 200 000 tonnes le volume de déchets plastique collecté en Belgique par la filière du tri sélectif.
Les initiatives ont un intérêt écologique, mais aussi économique, puisqu’elles créeront à terme 350 nouveaux emplois.

Des briques en déchets recyclés

Un Néo-Zélandais a inventé une machine qui transforme les déchets plastiques en parpaings pratiques. La Byfusion est en plein développement.

Peter Lewis a mis au point une machine baptisée « Byfusion » qui recycle 100 % des plastiques. Les déchets, lavés et séchés, sont transformés en briques aux qualités isolantes thermiques et sonores. Certes, elles ne sont pas des plus esthétiques… Mais idéales pour des abris lors de grandes catastrophes, des murs de garages, des séparations dans les champs… Il a obtenu une subvention du ministère de l’Environnement néo-zélandais et a commencé à travailler avec la déchetterie de sa ville, à Dunedin.